De la lutte précoce à l'or paralympique - Laurens Devos

27 mai 2024
Découvrez l'histoire inspirante de Laurens Devos, un Belge de 23 ans dont la vie a été marquée par une paralysie cérébrale due à un manque d'oxygène à la naissance et qui, malgré tout, a décroché la médaille d'or à Rio en 2016.
Entraînement
De la lutte précoce à l'or paralympique - Laurens Devos - photo 1.1

Laurens Devos, un jeune Belge de seulement 23 ans, est un véritable exemple d'inspiration. À première vue, rien ne laisse présager ce qui le rend exceptionnel. Pourtant, à la suite d’un déficit en oxygène à la naissance entraînant une paralysie cérébrale, Laurens présente une forme d’hémiplégie. Bien que ce handicap représente un défi pour le jeune homme, il a fait naître en lui une détermination sans faille.  

Laurens Devos et sa sœur jumelle naissent prématurément le 15 août 2000 à Malle, en Belgique. Si sa sœur récupère tout à fait normalement de cette naissance anticipée, Laurens éprouve quelques difficultés à respirer et est donc transféré dans un autre hôpital afin d’y recevoir les meilleurs soins avant de retrouver sa maman et sa sœur. À l’âge de 7 mois, le petit Laurens, contrairement aux autres bébés du même âge, ne sait pas encore se tenir en position assise, et garde sa main droite constamment en poing. Un scanner cérébral révèle des cellules cérébrales mortes, confirmant un diagnostic de paralysie cérébrale due à un manque d'oxygène à la naissance. 

Laurens et sa famille entament alors un processus de rééducation et de nombreuses visites chez le kinésithérapeute afin de stimuler les fonctions psychomotrices du jeune enfant. Malgré les prédictions des médecins selon lesquelles Laurens apprendrait plus lentement que les autres enfants de son âge, il apprend à faire du vélo, surpassant même sa sœur jumelle, démontrant déjà une détermination exceptionnelle. 

Pour marcher, Laurens a d’abord porté des prothèses afin de l’aider à marcher correctement, car sans celles-ci, il avait tendance à mettre son pied droit avant son pied gauche, ce qui le faisait trébucher. Aujourd’hui et après des années d’entrainements et de kinésithérapie, Laurens Devos n’a plus besoin de ses prothèses et se déplace uniquement à l’aide de semelles orthopédiques.  

Le sport a toujours été présent dans la vie de Laurens. Il a d’abord fait quelques années d’équitation étant enfant, car la chaleur du corps du cheval était bénéfique pour soulager les crampes musculaires qu’il présentait à la jambe. Cependant, c'est le tennis de table qui prend une place prépondérante dans sa vie. A l’âge de 5-6 ans, inspiré par ses deux frères ainés, Laurens se joint aux parties familiales. Il intègre rapidement les entraînements de son frère Robin durant lesquels il sera coaché et fera d’énormes progrès aussi bien en termes de technique de jeu, mais également en termes de psychomotricité.  

Ce nouveau monde du tennis de table fait naître un rêve chez Laurens : intégrer et rejoindre son frère à la Topsportschool à Louvain. Malgré des doutes émis par certains membres de la Ligue du Tennis de Table en Flandres (VTTL, Vlaamse Tafeltennisliga) concernant sa légitimité à la Topsportschool en raison de son handicap, Laurens redouble d'efforts pour prouver ses capacités. Ses résultats prometteurs dans la catégorie jeunesse le conduisent finalement à être admis à la Topsportschool Redingenhof à Louvain.  

Pour Laurens, cet événement marque un tournant dans sa vie, lui offrant l'opportunité de démontrer son potentiel et son talent, malgré son handicap, au sein de la catégorie des joueurs valides. 

C’est lors d’un match de compétition que Laurens Devos affronte pour la première fois un joueur présentant un handicap. Il découvre alors l’existence d’un circuit pour joueurs invalides, et rejoint G-SportVlaanderen, l’association pour les sports destinés aux sportifs souffrant d’un handicap. Depuis, Laurens joue sur les deux circuits : celui des valides et celui des invalides.  

Afin de maintenir ses compétences au plus haut niveau, Laurens suit un entraînement intensif à raison de huit sessions de tennis de table par semaine ainsi que trois séances de fitness au Basic-Fit Rijkevorsel combinant des exercices de force et de stabilité. Pour couronner le tout, il fait également deux séances de vélo hebdomadaires. 

En 2016, tous ses efforts sont récompensés, puisqu’il participe aux Jeux Paralympiques de Rio. Là, soutenu par sa famille et les médecins qui le suivent depuis sa naissance, Laurens remporte la médaille d’or, faisant de ce moment, le plus heureux de sa jeune carrière. Aujourd'hui, Laurens n'a qu'un seul objectif : les Jeux paralympiques de Paris en 2024, où il devra défendre ses titres paralympiques de Rio et de Tokyo. 

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